L’effervescence de l’imprimé au Québec
Entre 1794 et 1840, c’est plus de cent périodiques qui naissent à travers le Québec, dont près de cinquante à Montréal. Ces journaux, dont La Minerve, de Ludger Duvernay, sont des porte-étendards des idées politiques de l’époque, de l’essor d’un espace public francophone et du mouvement patriotique. Nombre de journaux sont bilingues et ne survivent que quelques mois, ou alors changent de nom et sont repris par plusieurs rédacteurs et imprimeurs au cours de leur existence. Mais ils témoignent tous de l’engouement de la population pour la presse écrite, laissant souvent la parole aux citoyens dans des lettres ouvertes aux lecteurs.
La période qui va de 1841 à 1915 est marquée par l’industrialisation et les changements technologiques, la période à l’étude voit apparaître les journaux quotidiens à grand tirage comme The Montreal Daily Star (1869), La Patrie (1879) et La Presse (1884) à Montréal, La Tribune à Sherbrooke (1910) et Le Soleil à Québec (1896).
On passe alors d’un journal d’opinion à un média de masse, d’une presse politique partisane, composée dans de petits ateliers par des artisans imprimeurs, à une presse commerciale conçue sur un mode industriel. Les circuits pédestres, les visites de monuments historiques et plusieurs autres activités vous refont revivre des moments importants de l’histoire à travers des lieux significatifs, des démonstrations et une exposition des journaux de l’époque.